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Extrait du livre : " Le vélo à la reconquête des villes " de NicolasPRESSICAUD, chez L'HARMATTAN...........
 " ...Depuis 30 ans, les politiques publiques de voirie s'évertuent à maintenir la fluidité du trafic en accroissant les capacités de flux, en créant des rocades de contournement ( qui peuvent couper en deux certains secteurs de l'agglomération ), en abondant et en diversifiant l'offre de stationnement. Cependant, il apparait assez clairement que, dans les centres d'agglomération ou sur leurs accès, la situation ne s'arrange pas pour l'ensemble des personnes qui se déplacent aux heures de pointe du trafic. Et ceci d'autant moins qu'aucune politique de report modal efficace et de réorganisation du stationnement public n'existe, situation malheureusement commune dans les villes françaises.
Sont plus particulièrement touchées par une " automobilisation " envahissante les périphéries des grandes agglomérations ( les nouveaux ménages installés ont le plus souvent deux véhicules ), les coeurs de villes centres qui mêlent forte densité démographique, équipements, vie sociale, emplois et attractivité commerciale et culturelle, les villes de province trop faiblement relayées par des centres secondaires, enfin les cités à forte fréquentation touristique. Parfois, plusieurs de ces facteurs se combinent et l'on frôle l'asphyxie, au propre et au figuré, notamment au début de l'été....là et au moment où il ferait si bon de se déplacer à vélo ! Il est tout particulièrement regrettable - et ô combien paradoxal ! - que cela puisse notamment se constater DANS DES VILLES DE CURE....( MUNICIPALITES DE DAX OU DE VICHY A QUOI PENSEZ-VOUS ? ! ) Dans ces différents contextes, tout le monde ou presque prend sa voiture pour se déplacer dès qu'il s'agit de parcourir 500 mètres. Juillet et août sont probablement les mois où la part modale des transports collectifs est la plus faible : actifs usagers habituels en vacances et touristes non utilisateurs.
Il en résulte des difficultés de circulation accrues qui, bien entendu, diminuent l'efficacité du déplacement en voiture comme en bus. Que n'incite-t-on pas alors véritablement les résidents ( mais tout autant les vacanciers dans les villes touristiques ) A SE DEPLACER A VELO ??